Dépositaires de la tradition orale, gardiens de l’héritage des communautés qu’ils transmettent oralement de père en fils à défaut de tradition écrite, les griots forment une sorte de caste présents dans les circonstances essentielles de la vie : circoncision, excision, mariage, funérailles etc…qui étaient inhumés avec leurs armes et leurs bijoux à l’intérieur d’un baobab dont les jeunes garçons du village se disputaient le privilège de déposer le corps drapé à l’intérieur de l’arbre.
Cependant tout ceci s’est arrêté vers les années 60 et j’ai entendu deux variantes sur ces raisons.
La première consiste à attribuer à Léopold Sédar Senghor la paternité de cette décision, pour une raison que j’ignore à ce jour.
La seconde viendrait des griots eux-mêmes qui exigèrent, toujours dans les années 60 d’être enterrés dans des cimetières, comme tout le monde au grand damne des anciens qui grommelaient qu’un griot au cimetière signifiait pénurie de pluies.
Quoiqu’il en soit et quelle que soit la version, une chose est acquise, la sécheresse commença dans ces années là.