Il n’y a pas que de cadeaux de Noël dont certains enfants d’Afrique ne bénéficient pas, il y aussi et surtout d’infrastructures scolaires.
la campagne autour d'Ourous.
Nous sommes ici à Ourous, tout petit village de brousse perdu au nord-ouest de la Guinée Conakry où je me suis rendu en mai 2009 en compagnie de mon patron de l’époque, le révérend Frère Jean-Paul responsable de la Congrégation des Frères de Saint Gabriel pour le Sénégal, la Guinée Conakry et le Burkina Faso.
Quand on parle d’école de brousse, il s’agit en fait plus d’alphabétisation fonctionnelle que de scolarisation proprement dite. Cette alphabétisation a cependant du mal à être dispensée en continu car les enfants doivent souvent aider leurs parents au champ ou, ici, le mardi les accompagner au marché de Youkounkoun, sous préfecture à dix kilomètres, pour y vendre leur maigre production.
De plus ces « écoles » sont faites de torchis et de paille et après chaque saison des pluies il faut quasiment les reconstruire, il y en a une trentaine dans cette région gérées par une Frère de Saint-Gabriel. Cela se fait ou ne se fait pas car c'est une activité improductive et coûteuse.
L’objectif de ce déplacement était de tenter de résoudre une partie du problème à savoir doter Ourous d’écoles de brousse en dur - c’était l’objet de ma présence – en travaillant sur des projets à soumettre aux autorités compétentes. Le résultat fut probant car les instances dirigeantes de la Congrégation à Rome ont financés immédiatement et dans l’urgence six de ces écoles. Il en reste encore vingt quatre pour lesquelles il est recherché des fonds, ce qui est loin d’être acquis…
Si c’est une bonne chose évidemment que les élèves du village puissent disposer désormais de bâtiments solides et pérennes, il n’en reste pas moins que l’assiduité aux cours restera chaotique tant que les parents auront besoin de la main-d’œuvre gratuite des enfants pour subvenir à leurs besoins de base.
Et là, c'est une toute autre affaire.
école de brousse à Ourous - Guinée Conakry