"Ferrements" de Aimé Césaire

 1913 - 2008      

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      FERREMENTS

le périple ligote emporte tous les chemins

seule la brume garde ses bras ramène la ville au port en

palaquin

et toi c’est une vague qui à mes pieds t’apporte

ce bateau-là au fait dans le demi-jour d’un demi-sommeil

toujours je le connus

tiens-moi bien fort aux épaules aux reins

                                   esclaves

c’est mon hennissement tiède l’écume

l’eau des criques boueuses et cette douleur puis rien

où nous deux dans le flanc de la nuit gluante aujour-

d’hui comme jadis

esclaves arrimés de cœurs lourds

tout de même ma chère tout de même nous cinglons

à peine un peu moins écoeurés aux tangages

Comments

[Dominique BAUMONT]

Il s'agit de Narcisse Ranarison. J'ai essayé de mettre une photo de lui avec Césaire mais je ne suis pas sûr que vous l'a voyez, je ne suis pas très doué. Bises et bonne journée. Dominique

[eva]

toujours une poésie bien douloureuse... De qui est le buste en illustration ?

[Dominique BAUMONT]

Celui-ci est de Césaire Frieda, mais ce n'est pas grave il est très beau. Bisous et bonne journée. Dominique

[Frieda]

Bonsoir Dominique


Merci pour ce texte de Senghor


Bonne nuit à toi


BiSOUS


Frieda

[Dominique BAUMONT]

Un grand poète Sonya. Bisous et bonne journée. Dominique