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Dominique Baumont

  • : Le blog de Dominique BAUMONT
  • : UN ESPACE D'AFRIQUE ET D'HUMANITE, D'EXPERIENCES VECUES, UN ESPACE DE PARTAGE ET D'ECHANGE.
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L' Auteur

  • Dominique BAUMONT
  • Quelques chroniques et quelques photos de quelques missions en Afrique.

VOLONTAIRE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE.

2005–2007 en CENTRAFRIQUE.

2008–2010 au SENEGAL.

2012-2014 en 
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
  • Quelques chroniques et quelques photos de quelques missions en Afrique. VOLONTAIRE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE. 2005–2007 en CENTRAFRIQUE. 2008–2010 au SENEGAL. 2012-2014 en REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

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Un voyage se fait toujours trois fois...

Une première en rêve, en imagination,

au ras des cartes.

Une deuxième le long des routes,

dans des bus rapiécés,

dans des gares en attente

d’hypothétiques trains,

dans des hôtels douteux ou des jardins radieux.

Enfin une troisième et interminable en souvenir,

dans la présence d’instants

qui vous constituent désormais

et que rien n’y personne ne peut effacer.

Elisabeth FOCH - Journaliste française - Prix Nadal 1990 

matin à Kikwit 2

 Matin à Kikwit. Bandundu. RDC

 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 16:58

 palabre à Bata - Centrafrique

humour-et-palabre.jpgLe temps d'être je veux dire. A quelques jours de mon retour en France saurais-je garder ce temps ? Oh ! le temps de vivre, je l'aurai, le temps d'être, c'est moins sûr.

Voici un article que j'avais publié il y a quelque temps sur le temps d' être.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 LE TEMPS D'ETRE

 

On pourrait presque mettre en opposition le temps de vivre et le temps d’être.

La recherche du temps de vivre est une quête occidentale qui laisse à deviner que moins on a ce temps là, plus on court après.

On court après de manière assez comique si elle n’était dans certains cas, pathétique. Par exemple après sa journée de travail on se précipite à son club de gym, son cercle de bridge, ou toute autre activité supposée relaxante, avant de rentrer rapidement à la maison, coucher les enfants, car ce soir  un couple d’amis vient dîner. Vers minuit on se couche, après avoir pris ce soir là, croit on, le temps de vivre. Le temps de vivre mais à la vitesse d’une organisation minutée, linéaire. séquentielle.

Cependant l’exemple le plus caractéristique de cette quête est le temps des vacances estivales, qui est le reflet de notre course effrénée au temps de vivre.

Il suffit de voir l’ensemble des médias, télévision et couvertures de magazines s’emparer tous les ans de l’information. Dans une accélération vertigineuse du temps il faut impérativement profiter, vite, de ce temps comme si le reste de l’année nous ne vivions pas ou mal.

Plus étrange encore, pour les plus fortunés d’entre nous nous partons une semaine ou dix jours à l’autre bout du monde dans cet espace de tension extrême qu’est le tourisme, (cf: le tourisme ) pour prendre bien entendu le temps de vivre : vingt quatre heures d’avion, des visites au pas de marathonien, quelques souvenirs, des photos…Nous avons pris le temps de vivre.

Une semaine.

Comme si le reste du temps  n’était pas un temps de vivre.

 

Plus que celui du temps de vivre, l’Afrique est celui du temps d’être.

La question  du temps de vivre ne se pose d’ailleurs pas, le temps d’être, est. On a toujours en ville ou au village ce temps d’être - ou si vous préférez ce que l’occident appelle un peu désespérément le « temps de vivre » - donnée immuable depuis la nuit des temps.

L’élasticité de son temps, son mode circulaire, nous font croire que les africains sont des paresseux, mais en fait l’ensemble de la vie, les petits et grands événements qui la rythment : la naissance, le mariage, la mort, les rituels des passages aux différents états, enfance, adolescence, adulte, le travail aux champs, à la ville, les palabres, sont  indissociables du temps consacré à la spiritualité - tout est lié  - donc au temps d'être.

C’est dans ce temps que l’on se ressource aux fondamentaux de celle-ci.  Tout temps est temps d’être, c’est Dieu qui a fait le temps, vouloir en accélérer le déroulement est s’éloigner de la quête de la spiritualité, attitude impensable pour un africain qui serait vécue comme proche du péché originel.

 

Nous pourrions dans notre agitation fébrile, dans notre recherche incessante et quelque part mortifère de temps et par là-même de satisfactions exagérément matérielles - les deux sont liés -en tirer quelques enseignements.

Anne-Cécile Robert alors journaliste au Monde Diplomatique écrivait en 2005 :

« L’Afrique exprime des valeurs et des mentalités « autres » qui pourraient rendre service à un monde au bord du gouffre. Car la bataille pour la diversité culturelle - dont le continent noir constitue un de symboles les plus forts - représente en réalité une bataille pour la survie de l’humanité toute entière ».

 

lumieres-du-matin-copie-1.jpg au petit matin à Bata - Centrafrique

 



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commentaires

D
<br /> <br /> Ainsi va la vie Maria. Je vais à Dakar cette après-midi et je pars dans la nuit du 3 au 4. Bisous à toi et à ceux qui t'entourent. Dominique<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> bonsoir Dominique, je ne suis pas venue depuis quelque temps, cependant je pense bien à toi, qui en ce moment est proche du départ!  j'aurais aimé te revoir au Sénégal, mais hélas<br /> pour moi le départ a été retardé, tu en connais la cause, le dossier d'Elisabeth , est toujours en cours!  cependant nous partons fin Novembre!<br /> <br /> <br /> Profites bien des derniers moments avant ton retour en France!...<br /> <br /> <br /> je te souhaite une bonne soirée   , Amitiés de Stéphane  et Momo<br /> <br /> <br /> je t'embrasse!   Maria<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Vous avez raison de dire que je vous comprends à demi-mots, car je vous comprends très bien. Quand vous dites que l'agitation occidentale est probablement dictée par la peur du vide, là aussi<br /> vous avez raison. Mais j'apprends que vous avez été gravement malade ? J'espère que tout ve se remettre progressivement. Si vous sentez de m'en parler, faites le mais pas ici bien sûr. Voila mon<br /> adresse mail: d_baumont@yahoo.fr<br /> <br /> <br /> Je vous embrasse. Dominique<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Je me souviens de cet article. Et pourquoi n'y arriveriez-vous pas Dominique si c'est réellement un besoin ? Parfois je me dis que le drame de cette course effrenée c'est peut-être simplement la<br /> peur d'être face au vide. Mais je ne suis pas tout à fait objectif, le fait d'avoir eu un grave problème de santé qui m'a obligé à changer de perspective est pour beaucoup dans<br /> les propos que j'avance. Il aura fallu un événement incapacitant pour me faire réaliser que je passais à côté de moi même et de ce que je voulais réellement partager sur cette terre.<br /> <br /> <br /> Enfin, quelque chose me dit que même si je ne suis pas très claire, vous me comprendrez à demi mot.<br /> <br /> <br /> Prenez soin de vous<br /> <br /> <br /> Je vous embrasse<br /> <br /> <br /> Caroline<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Merci toubabou et bonne route aussi à votre mari. Amitiés. Dominique<br /> <br /> <br /> <br />
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