un des postes frontière entre le Sénégal et la Guinée Conakry
Si vous êtes intéressé, n'oubliez pas de composer auparavant le 221 ! (Sénégal)
PARTIR
Aimer prendre un avion un matin glacial d’hiver pour une mission lointaine et longue
c’est mettre sa culture en bandoulière et prendre le risque de se perdre.
Perdre ses repères pour retrouver, au bout du compte, les essentiels.
Mais auparavant il faut accepter les mystères de l’inconnu, ses troubles
et ses dangers,
d’autres intelligences, d’autres cœurs, d’autres bontés, d’autres beautés.
Accepter de ne presque rien savoir des faits et gestes,
des paroles de ceux que l’on aime.
Savoir partir le cœur léger malgré les séparations, tout laisser sans rien laisser.
C’est aussi assister au spectacle de la pauvreté, impuissant.
Chercher d’autres demains, s’approcher des autres, doucement.
Aimer les soirs incertains dans une capitale inconnue, les aubes douteuses...
Préférer les flottements de l’âme aux certitudes du savoir.
Croiser le regard d’un enfant pauvre de la brousse ou celui hautain
d’une femme peulh.
Aimer les horizons qui reculent et les faire reculer si besoin est.
C’est savoir que l’on ne rentre jamais indemne d’absences au long cours.
Revenir sans jamais vraiment revenir, prendre le risque de devoir repartir, vouloir rester et partir.
Partir c’est accepter les points de non-retour.
(texte de Dominique Baumont)
Une première en rêve, en imagination,
au ras des cartes.
Une deuxième le long des routes,
dans des bus rapiécés,
dans des gares en attente
d’hypothétiques trains,
dans des hôtels douteux ou des jardins radieux.
Enfin une troisième et interminable en souvenir,
dans la présence d’instants
qui vous constituent désormais
et que rien n’y personne ne peut effacer.
Elisabeth FOCH - Journaliste française - Prix Nadal 1990
Matin à Kikwit. Bandundu. RDC
La promesse d'une expérience de
Volontariat Solidaire réussie.
Musique de Zaz "On ira"
Vidéo de Ion Eminescu
Chargé de communication à la DCC
Il y a pire que
le bruit des bottes,
il y a le silence des pantoufles.
Max Frisch
un des postes frontière entre le Sénégal et la Guinée Conakry
Si vous êtes intéressé, n'oubliez pas de composer auparavant le 221 ! (Sénégal)
Si tu te mets en colère contre la mouche, tu écorches toi-même ta plaie.
Proverbe baoulé (Côte d'Ivoire)
statuette baoulé
Volontaires DCC à N'gaoundai - RCA
Khalil Gibran
avec les enfanrs de Mère Thérésa - M'baïki - RCA
"L'affiche doit être un télégramme adressé à l'esprit."
Paul Colin - Affichiste français - 1892-1985
C'est avec une icongraphie séduisante comme celle ci que l'on a rendu
l'épopée coloniale sympathique aux français.
au fond, l'île de Gorée - Sénégal
Cela vous dirait de déguster votre soupe dans cette assiette ?
On y vante le beau travail, joyeux, des nègres dans nos colonies.
"Le savon Dirtoff me blanchit"
"Avec Javel S.D.C pour blanchir un nègre, on ne perd pas son savon"
ou la mission civilisatrice de la colonisation !
« Pour appréhender la période coloniale et la construction de « Autre-exotique » pénétrant
progressivement le sens et la sensibilité commune, il est aujourd'hui indispensable de travailler
sur le matériau-image. De toute évidence, celui-ci a été le vecteur privilégié de la diffusion des
dogmes coloniaux et raciaux auprès du grand public (Schneider, 1982 ; Mignemi, 1984 ; Bancel
et al., 1993 ; Blanchard et Chatelier, 1993...), mais aussi le support principal de la mise en scène
des indigènes auprès des populations métropolitaines et de leur stéréotypification… »
Je vous propose aujourd'hui un excellent article sur la propagande coloniale à travers les expostitions organisées de manière à faire prendre conscience au peuple de l'utilité et de la grandeur de notre "empire".
La propagande coloniale dans les années 1930
Contexte historique
1931, l’aboutissement d’un projet grandiose
La tradition des expositions coloniales s’enracine dans la première moitié du XIXe siècle. Inclus dans les expositions universelles depuis 1855, les produits et les richesses des colonies ont également fait l’objet de manifestations particulières de nature propagandiste. Paris entretint sur ce point une rivalité avec Marseille, pionnière dans ce type d’expositions à partir de 1906. Depuis 1910, Paris avait voulu accueillir à son tour une grande manifestation coloniale. Décalée dans le temps par les aléas de l’Histoire, le projet ne fut concrétisé qu’en 1931, neuf années après la tenue d’une nouvelle manifestation nationale coloniale dans la ville de Marseille et un an après les commémorations du centenaire de l’Algérie française. Contrairement au protocole habituel, l’organisation de l’Exposition coloniale internationale et des pays d’Outre-Mer de 1931 ne fut pas confiée à un responsable administratif mais à un haut personnage de l’histoire de la colonisation française, le maréchal de France Hubert Lyautey, officier pendant les guerres coloniales puis ministre de la Guerre au cours de la Première Guerre Mondiale. Destinée à mobiliser l’opinion publique, elle fut inaugurée le 6 mai et se prolongea jusqu’au mois de novembre. D’envergure internationale, l’Exposition réunit les plus grandes puissances coloniales européennes, à l’exception notable de l’Angleterre qui représentait pourtant le premier des Empires coloniaux. Ce pays, déjà engagé de coûteux projets d’expositions de propagande, avait renoncé à y figurer pour des questions budgétaires. L’Allemagne était également absente, en vertu de sa déchéance des territoires d’Outre-Mer par le Traité de Versailles. La manifestation, qui accueillit 8 millions de visiteurs effectifs, se solda par un important bénéfice économique.
Analyse des images
La Plus grande France
« Le but essentiel de l’Exposition est de donner aux Français conscience de leur Empire ». Les propos du Ministre des Colonies, Paul Reynaud, révélaient clairement le but propagandiste de l’Exposition coloniale de 1931. Elle était vouée à démontrer l’immense potentialité économique de l’empire colonial et à célébrer la grandeur de la « Plus grande France » au travers d’un gigantesque évènement populaire. Le premier document, qui s’apparente à une peinture de propagande coloniale, illustre parfaitement cette volonté de séduire les métropolitains et de les rassurer sur les vertus supposées du colonialisme. Afin de convaincre les visiteurs, l’affiche de l’Exposition coloniale de 1931 leur promettait d’effectuer un Tour du Monde en une-demi journée. L’illustration comporte la représentation de différents types de population, censée résumer la variété des races et des cultures du monde colonial. Tout au long de la manifestation, qui dura plus de six mois, l’esprit de la propagande coloniale avait été entretenu par l’organisation de plus de deux cents congrès. La plupart d’entre eux portaient sur la valorisation de l’enseignement des futurs agents coloniaux, en promouvant notamment l’étude des langues indigènes. Le dernier document révèle également que l’esprit de la propagande à l’Exposition de 1931 passait par la réception de personnalités étrangères, représentatives du monde des colonies. Cette photographie montre une soudanaise vêtue de ses habits traditionnels, entourée de visiteurs occidentaux. Sa position assise semble révéler de façon tacite la subordination de la race noire à la race blanche, selon les principes fondateurs de la pensée coloniale dont les années de l’entre-deux-guerres représentent l’apogée.
Interprétation
La portée du message colonial
Ouvrage grandiose de la propagande coloniale dans la métropole, l’Exposition de 1931 peut être considérée comme l’un des évènements majeurs de l’entre-deux-guerres qui égala, par son prestige, l’Exposition Universelle de 1900. Véritable mise en scène d’un projet de République coloniale, elle exprime la vision nécessairement ethnocentriste de la colonisation. Au cours des années 1930, qui représentent le sommet de la culture coloniale, cette volonté d’impérialisme faisait l’unanimité politique entre les partis de la droite et de la gauche française. Elle ne rencontra que de faibles forces d’opposition, incarnées notamment par une contre-exposition organisée par la C.G.T et soutenue par les artistes surréalistes en marge de l’Exposition de 1931. Cette grande manifestation populaire d’envergure internationale signa aussi le déclenchement de nouvelles mesures d’emprise sur les territoires d’Outre-mer, sur fond de crise économique européenne. Le Ministère des colonies fut à l’origine de comités de propagande des produits coloniaux. Paradoxalement, ce temps fut aussi celui d’un contrôle plus ferme de l’immigration en métropole. En imposant ses valeurs à l’autre, la France avait prétendu délivrer les territoires soumis de l’esclavage et apporter en retour les bienfaits de la civilisation occidentale. Le propos colonial fut toujours ouvertement de nature nationaliste et la colonisation encensée comme une des valeurs de la République française. A l’issue de cet apogée de l’impérialisme colonial, puis de sa déroute dans les décennies suivantes, l’historiographie contemporaine propose aujourd’hui d’interroger la supposée mission civilisatrice de la France dans ses colonies, d’en souligner les contradictions autant que les effets.
Auteur : Claire MAINGON
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Je ne suis pas amateur de musique rap, donc absolument pas connaisseur, mais ces quelques mots viennent à propos et en complément de l’article qui précède.