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Dominique Baumont

  • : Le blog de Dominique BAUMONT
  • : UN ESPACE D'AFRIQUE ET D'HUMANITE, D'EXPERIENCES VECUES, UN ESPACE DE PARTAGE ET D'ECHANGE.
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L' Auteur

  • Dominique BAUMONT
  • Quelques chroniques et quelques photos de quelques missions en Afrique.

VOLONTAIRE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE.

2005–2007 en CENTRAFRIQUE.

2008–2010 au SENEGAL.

2012-2014 en 
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
  • Quelques chroniques et quelques photos de quelques missions en Afrique. VOLONTAIRE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE. 2005–2007 en CENTRAFRIQUE. 2008–2010 au SENEGAL. 2012-2014 en REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.

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Un voyage se fait toujours trois fois...

Une première en rêve, en imagination,

au ras des cartes.

Une deuxième le long des routes,

dans des bus rapiécés,

dans des gares en attente

d’hypothétiques trains,

dans des hôtels douteux ou des jardins radieux.

Enfin une troisième et interminable en souvenir,

dans la présence d’instants

qui vous constituent désormais

et que rien n’y personne ne peut effacer.

Elisabeth FOCH - Journaliste française - Prix Nadal 1990 

matin à Kikwit 2

 Matin à Kikwit. Bandundu. RDC

 

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Une incitation au voyage. En chanson

La promesse d'une expérience de

Volontariat Solidaire réussie.

 

Musique de Zaz "On ira"

Vidéo de Ion Eminescu

Chargé de communication à la DCC

L'IVRE D'AFRIQUE

Copie (3) de la place du souvenir 1

voyager c'est...

...aller à la rencontre de la poussière savoureuse

des hommes.

Georges Scheade - Poète libanais

bonnes-Ouaka.jpg

db.jpg

au revoir les amis

Copie de entre-Kemb--et-Bangassou

calvaire 1

Kimbala 16

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EN PAYS PYGMEE - CENTRAFRIQUE

NGOUMA

famille-pygm-e

pygmées à Manasao

A MEDITER

enfant et vautour

Il y a pire que

le bruit des bottes, 

il y a le silence des pantoufles.

Max Frisch 

SENEGAL - 2010

regard du Sénégal 1-copie-1

enfants pointe sarène

regard du Sénégal-copie-1

regard du Sénégal 2

13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 10:03

 

 

 

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distribution de vivre par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) à Alindao - Centrafrique - 2007

 

 


 

Nota Bene: Dans la rédaction de la légende de cette photo j'ai fait un bien involontaire lapsus qui a été souligné par Eva, ma plus fidèle et attentive lectrice. Et c'est grâce à son commentaire, très émouvant que je ne change rien à cette faute.

Dominique, ce qui me saute aux yeux dans votre billet, c'est Distribution de VIVRE ! Vous avez fait un lapsus extraordinaire qui vous honore... Dans votre obstination sublime à toujours dénoncer, vous attirez désespérément notre attention sur le fait que nous autres (nantis) nous condescendons à distribuer, non seulement des VIVRES, mais le droit DE VIVRE ou de mourir à nos frères et soeurs Africains... Je suis bouleversée...

Commentaire n°2 posté par eva baila aujourd'hui à 10h37  

 

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 10:43

 

Qu’une poignée d’hommes - qui d’ailleurs n’en sont pas - commettent collectivement les pires exactions sur des femmes, nous l’avons vu récemment, est monnaie courante, tragiquement monnaie courante sous certaines latitudes.

(relire à ce sujet :

http://dominique.baumont.over-blog.com/article-fait-divers-dans-les-kivus-reprise-et-devoir-de-connaitre-58374258.html )

Plus surprenant est l’inverse, pourtant cela existe et tout aussi tragiquement, comme nous le montre l’article ci-dessous relevé dans l’édition du samedi 9 octobre dans Afrik.com. On imagine aisément les difficultés, les hontes de ces hommes d’avoir à avouer les crimes dont ils ont été l’objet de la part de femmes, qui d’ailleurs n’en sont pas.

 

logo

 

 

 

 

Des gangs de violeuses sèment la terreur au Zimbabwe

Les témoignages d’hommes violés se multiplient

samedi 9 octobre 2010 - par Alice Chimora

  

Au Zimbabwe, une augmentation sans précédent du taux de gangs féminins responsables de viols collectifs sur des hommes laisse le pays perplexe. Elle a contraint le patron de la police à diligenter des enquêtes à grande échelle.

De notre correspondante au Zimbabwe

"Le commissaire de police Augustine Chihuri a déclaré, jeudi, que l’enquête en cours était toujours en train d’essayer d’établir le motif de l’augmentation du nombre de cas de gangs de femmes violeuses.

Choqués, les citoyens zimbabwéens assurent que cette étrange tendance semble être davantage motivée par la superstition. On présume que ces femmes rôdent avec des préservatifs qu’elles emportent après le rapport sexuel, pour utiliser le sperme à des fins rituelles.

Avouer avoir été violé par une femme est, pour un homme, très embarrassant. Néanmoins, ces dernières semaines, un nombre croissant de victimes ont fait ce qui étaient auparavant pour elles inimaginable : aller à la police pour signaler avoir été violé par une femme.

Au cours des deux derniers mois, le même modus operandi est utilisé par les femmes violeuses : les hommes, sans méfiance, se voient offrir un tour en voiture, avant se retrouver enchaînés à des buissons. Isolés, un fusil sur la tempe, forcés à faire l’amour.

Fin 2009, le début de l’affaire

De tels cas ont commencé à faire surface en fin d’année dernière, quand un homme d’âge moyen a signalé à la police dans les Midlands qu’il avait été violé, après avoir passé une semaine dans une hutte enfumée.

L’homme, marié et père de trois enfants, a déclaré avoir reçu, et ce quotidiennement, une dose de porridge accompagnée d’une poudre inconnue, afin de lui permettre d’avoir des rapports sexuels avec les deux femmes armées. Il a ensuite été jeté sur la route avec le peu d’énergie qui lui restait, suite à cette épreuve d’une semaine.

Bien que la police ait d’abord refusé d’enquêter sur ses déclarations, l’augmentation de cas, similaires à celui-ci, l’a finalement alarmée. La dernière affaire qui a sans doute poussé les forces de l’ordre à passer à l’action a été signalée vendredi dernier, quand un officier de police de 26 ans est devenu la dernière victime en date de cette série d’agressions sexuelles commises par des gangs de femmes.

Jeudi, M. Chihuri déclarait : « Des femmes semblent être capables de prendre le dessus rapidement sur les hommes. Il y a maintenant quelques hommes qui se déplacent aux postes de police afin d’effectuer de telles déclarations. Je ne sais pas pourquoi, mais petit à petit nous le saurons ».

Le chef de la police a averti que la loi se chargerait de quiconque ne l’a respectait pas. "« Permettez-moi de mettre en garde tous les mécréants sociaux qui se permettent de salir le tissu social du pays, ses normes et valeurs culturelles, en perpétrant des activités aussi abominables qu’étranges, comme ces femmes agressant sexuellement les hommes parfois même sous la menace, et ceux qui font les choux gras de la presse en s’engageant dans de choquantes relations incestueuses. »

"Ceux qui se trouvent du mauvais côté de la loi seront traités en conséquence, sans crainte ni favoritisme », a ajouté M. Chihuri.

Agressions rituelles ?

En août, Claude Mararike, professeur de sociologie à l’Université du Zimbabwe et ancien chef de l’Association nationale des guérisseurs traditionnels du Zimbabwe a déclaré : « Nous sommes un pays très superstitieux et je soupçonne que les personnes qui font cela (le viol) peuvent vouloir utiliser le sperme mâle pour certains rituels »

Les rituels ne sont pas nouveaux au Zimbabwe, mais ont longtemps été confinés au milieu des affaires où des meurtres étaient réalisés avec l’intime conviction que cela ferait prospérer le business.

Il y a deux semaines, deux femmes armées ont forcé un homme de 44 ans à avoir des relations sexuelles avec elles, tandis qu’un homme montait la garde. Elles lui avait offert de le déposer à Karoi town qui se trouve à Westgate, un quartier de la capitale Harare...

En Juillet, la police a déclaré que quatre femmes se sont imposées à Masvingo, un homme de 25 ans, en le menaçant d’un fusil et forcé à boire une décoction inconnu qui lui a fait par la suite perdre connaissance pendant huit heures.

Certains hommes sont persuadés que les femmes forcent les hommes à avoir des rapports sexuels juste pour le plaisir, et rejettent l’idée selon laquelle elles seraient guidées par la superstition ou le désir de s’enrichir rapidement.

Un mois plus tôt, une enquête sur trois femmes, qui avaient enlevé un homme de 18 ans dans la ville de Chitungwiza pour le forcer à coucher avec elles, avait été dévoilée dans les médias. Les violeuses avaient choisi de commettre cet acte odieux dans une cathédrale du centre-ville de Harare..."  

 

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 12:35

 

-Bien ! Tu peux monter sur mon dos, mais je te connais assez...
- Oh tu sais, à pareille bonté, on ne peut répondre par le mal, rassura l’hyène.
Arrivée, jusqu’au rivage avec l’hyène, la vieille vache dit :
- Bien ! Moon, descends maintenant.
- Ah non ! Attends que mon corps sèche d’abord, dit l’hyène. Attends que la brise souffle sur moi un peu, ajouta-t-elle.
- Eh bien ! Moon, voilà ce que j’avais prédit. Descends je t’en prie.
- Attends que ma tête sèche. La vache patiente, et quand la tête de l’hyène eut séché, elle lui dit :
- Maintenant tu peux, descendre. N’est-ce pas !
- Non ! Attends que je sèche complètement.
Cela dit, l’hyène sauta brusquement et arracha les mamelles du pauvre animal et s’enfuit avec. La vieille vache se mit à pleurer.
Le calao vint à passer.
- Alors ! Vieille qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il à la vache.
- Eh bien, c’est Moon, l’hyène qui m’avait demandé de la sauver d’ici et je lui ai rendu ce service. A titre de récompense, elle s’est enfuit avec mes mamelles.
- Ma foi ! fit le calao, Moon est ingrate. Elle ne mérite pas d’être aidée. Mais, tu sais ce que tu vas faire, tu vas feindre d’être morte et te coucher ici. Je vais tout faire pour la piéger et la faire venir ici.
- Ah oui ?
- Oui.
- Bien, c’est d’accord.
Ainsi dit, ainsi fait. La vieille vache fit la morte et s’étendit raide. Le calao alla se percher sur l’arbre situé à côté de la maison de l’hyène. Il entonna ce chant :
« Ngoliinkook Ngoliinkook...
Il y a un cadavre là-bas
Et nul n’est venu le dévorer depuis hier.
Alors Moon Sène l’homme de Ndew... ? »
L’hyène entendit et dit :
« Ecoutez, écoutez ce chant de l’oiseau »
L’oiseau reprit son chant : Ngoliinkook Ngoliinkook.
Alors Moon sortit et répondit :
« C’est moi qui l’ai tué
Hier exactement à pareille heure
Mon arc vibrait à cet effet
Eh oui frère de Ndew
C’est moi qui l’ai tué ».
L’hyène très émue par cette nouvelle, demanda à tous les membres de sa famille de la suivre. Ils s’en allèrent et trouvèrent le prétendu cadavre. L’hyène prit son couteau et l’aiguisa longuement. Tous ses enfants s’approchèrent, chacun, portant une écuelle, de même que sa femme. L’hyène prit son coupe-coupe et s’avança vers l’animal pour le dépecer. Dès qu’elle se pencha pour toucher, la vache la saisit brutalement au cou et serra la gorge en demandant :
- Moon où sont mes mamelles ?
- Elles sont bien enduies de crème et accrochées ».
La vache continua à serrer son étreinte si bien qu’au bout de quelques instants, l’hyène succomba.

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 11:13

 

Alors l’hyène sortit et dit aux oiseaux :
« Ecoutez ! ce petit champ-la, si vous le voulez, prenez-le, mangez tout le mil. Et après je partirai avec vous ».
Les oiseaux s’acharnèrent sur le champ de mil et le dévastèrent. Puis, chaque oiseau prêta à Moon l’hyène une de ses plumes. Ils s’envolèrent tous et Moon les suivit. Ils volèrent. Ils volèrent longtemps et survolèrent un grand océan. Il y avait au milieu de cet océan, un arbre géant. Ils décidèrent de s’y poser afin de se reposer et passer la nuit, pour quitter dès l’aube. Car, disent-ils, ils habitent trop loin.
Ce jour-la, l’hyène ne put dormir à sa convenance. A peine ferma-t-elle l’oeil, qu’elle dit en rêve ;
« Chez nous chez nous...
Levez-vous, il fait jour »
- Non, il ne fait pas encore jour, couche-toi, lui répondirent les oiseaux.
Elle se recoucha. Mais a peine ferma-t-elle l’oeil, qu’elle recommença :
Chez nous chez nous
Levez-vous il fait jour »
- Non, lui dirent-ils, il ne fait pas jour, recouche-toi.
Alors, l’hyène se recoucha et cette fois, elle dormit Ires profondément. Chaque oiseau en profita pour arracher et reprendre sa plume. Puis ils s’envolèrent tous, tout doucement, laissant l’hyène au milieu de l’océan.
Moon se réveilla brusquement quelque temps plus tard en disant tout machinalement : « chez nous chez nous... ». Ne voyant pas ses compagnons, elle voulut aussi s’envoler. Quand elle fit le moindre mouvement, elle tomba lourdement dans l’eau. Et elle s’écria :
Oh ! ces chiens, ces maudits chiens, ces fils de chien
Ils m’ont joué un tour, un sale tour.
Mais Dieu me vengera, me vengera
Oh ! Chez nous chez nous...


Elle se mit a nager, nager jusqu’à être complètement épuisée. Il restait encore une bonne distance à parcourir pour arriver à la rive. Mais l’hyène n’en pouvait plus. Elle était à bout de souffle.
Voila qu’un troupeau de vaches vint pour s’abreuver.
L’hyène s’adressant à l’une des génisses dit :
« Bonne génisse, sors-moi d’ici, s’il te plaît. J’étais en compagnie d’une bande d’oiseaux pour aller chez eux. Ils m’avaient dit que là-bas, il existe des choses qui n’existent pas chez nous ».
Dès que l’hyène finit de partir, la génisse lui envoya des coups de sabots en lui disant :
« Il n’est pas question pour moi, de te tirer d’embarras pour que tu me tues après ».
Vint une vieille vache. L’hyène la sollicita en ces termes :
« Vieille vache, viens me sauver, je suis très fatiguée. Si tu me laisses ici, je vais périr ».
« Eh bien ! Moon, je te connais, très bien », répondit la vache.
L’hyène se mit à pleurer tout en se plaignant : « Kor-Ndew  est vraiment malheureux. Tout le monde lui tourne le dos quand il éprouve des difficultés ».
L’hyène pleura davantage. La vieille vache fut prise de pitié et accepta enfin.

 

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la troisième et dernière partie, c'est pour demain...


 

 

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 11:16

 

Poète et chercheur, M.Kémado Touré est un auto-didacte. Il s’est très tôt intéressé à la tradition orale. Il a, à ce jour, recueilli plus de mille proverbes et dictons africains et traduit de très nombreux contes sérères.
Son œuvre, encore inédite, a été favorablement accueillie par plusieurs chercheurs et écrivains sénégalais.
Le conte qu’on va lire est tiré de son recueil 

Le jeune homme et la tête errante et autres contes sérères ".

 

C’est ainsi que c’était.
C’est ainsi que c’est demeuré.
Un jour, après la première pluie, Moon, l’hyène sema son champ de sorgho. Le champ s’étendait à perte de vue. Elle l’entretenait comme il le faut. Lorsqu’il ne restait plus rien à faire sinon la récolte, des oiseaux arrivèrent. Ils avaient faim très faim. Dès qu’ils eurent vu le champ avec ses épis abondants, ils se mirent à chanter :
Chez nous chez nous
Des queues de vaches servent de cuillères
Des tibias de bœufs servent de bois de chauffage
Des sabots de bœufs servent de supports de marmite chez nous chez nous...
Alors l’hyène sortit et dit aux oiseaux :
« Ecoutez ! ce petit champ-là, si vous le voulez, prenez-le, mangez tout le mil. Et après, je partirai avec vous ».
Les oiseaux s’acharnèrent sur le champ de mil et le dévastèrent. Puis, chaque oiseau prêta à Moon, l’hyène une de ses plumes. Ils s’envolèrent tous et Moon les suivit. Ils volèrent. Ils volèrent longtemps et survolèrent un grand océan. Il y avait au milieu de cet océan, un arbre géant. Ils décidèrent de s’y poser afin de se reposer et passer la nuit, pour quitter dès l’aube. Car disent-ils, ils habitent loin.
Ce jour-là, l’hyène ne put dormir à sa convenance. A peine ferma-t-elle l’œil, qu’elle dit en rêve :
« Chez nous chez nous.... Levez-vous, il fait jour »
- Non, il ne fait pas encore jour, couche-toi, lui répondirent les oiseaux.
Elle se recoucha. Mais à peine ferma-t-elle l’œil, qu’elle recommença :
Des queues de vaches servent de cuillères
Des tibias de bœufs servent de bois de chauffage
Des sabots de bœufs servent de supports de marmites
Des peaux de bêtes en pagaille...
Chez nous chez nous...

   

hyene

  

  

  

  

  

  

  

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 11:18

 

 

 

 

vaisselle Fatick

 

 

 

 

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 11:50

 

Pendant ma mission de trois mois au Nord-Kivu le premier trimestre 2008, j’avais écrit un article sur les violences faites aux femmes dans cette région en citant un cas très précis volontairement appelé « fait divers dans les Kivus », car il s’agit bien d’un fait divers, c'est-à-dire qui n’intéresse personne.

Le journal l’Express dans son édition en ligne d’aujourd’hui, mercredi 6 octobre republie un rapport accablant d’Amnesty International en date du 26 novembre 2008 sur le même sujet. L’hebdomadaire a raison, rien n’a changé dans cet endroit aux paysages bénis des Dieux, dans l’indifférence la plus totale.

Nous ne rappelerons jamais assez les souffrances endurées par ces populations.

 

Je republie donc aujourd’hui mon article ainsi que celui de l’Express.

 

FAIT  DIVERS  DANS  LES  KIVUS

Avril 2008 - Dominique BAUMONT

 

distribution-aux-d-plac-s.jpgIls sont sept ce soir là à frapper à la porte de leur maison. Sept rebelles à vouloir pénétrer chez ce jeune couple. Elle a vingt ans, lui guère plus.

Repoussant brutalement la porte à peine entrouverte ils se précipitent à l’intérieur, attachent solidement le mari sur son lit et déshabillent sans aucun ménagement son épouse, commence alors un interminable viol collectif.

Le premier, son forfait accompli laisse la place au second. Mais celui-ci avant d’opérer prend le soin de mettre un mouchoir au bout du canon de son kalachnikov et, l’enfonçant dans le vagin de sa victime nettoie consciencieusement l’orifice désiré avant d’agir. Ainsi  pendant les sept rebelles.

De longues heures plus tard, satisfaits et repus les intrépides soldats quittent le domicile du couple.

Le lendemain matin, notre histoire n’est pas terminée, la belle famille de la jeune femme vient la voir et lui dit ceci :

« Si tu demandes pardon à ton mari, où ce qui serait mieux encore, si tu lui offres une chèvre ou deux, peut-être te pardonnera-t-il et te gardera-t-il à la maison».

 

Dans cette histoire personne ne sait ce que la victime est devenue. Si elle a quitté son village ne voulant pas demander pardon, considérant qu’elle n’avait pas raison de le faire ( ce qui nous parait évident n’est ce pas ?) ou n’ayant aucune chèvre à offrir elle n’a pu en tout état de cause et en aucun cas trouver refuge dans un autre car en voyant une jeune femme hébétée à la démarche incertaine se présenter seule aux abords des premières cases, chacun sait ce qu’il lui est arrivé, elle est donc rejetée, bannie, méprisée, priée d’aller cacher sa honte au fond de la forêt. Ce que beaucoup d’entre elles font, n’ayant d’autre alternative, rencontrant à nouveau sur leur chemin perdu quelques « libérateurs » pour leur plus grand malheur, errant sans fin, terminant leur jeune vie mortes de chagrin, de terreur et de faim.

Ces femmes, et il y en a beaucoup comme elles dans ces contrées paradisiaques et bénies des Dieux ou les grands singes vivent paisiblement dans les forêts des « mille collines » lumineuses du Kivu et du Rwanda, trouvent parfois refuge dans des centres qui les prennent en charge physiquement, psychologiquement et, pour les plus « chanceuses » d’entre elles dans des hôpitaux capables de pratiquer des opérations de reconstruction vaginale.

Il arrive aussi que le travail, pour celles qui le peuvent et en ont l’énergie, supportant le regard lourd et réprobateur des autres, soit une thérapeutique efficace.

Sans doute, sans aucun doute même parmi celles, nombreuses, croisées au cours de notre programme, apercevant furtivement au détour d’une douleur cachée le visage craintif mais entendu d’une de leurs congénères y avait-il  de ces femmes brisées, oubliées de tous, des leurs, de nous autres les autruches, les indifférents, les protégés, les riches.

Certaines ont le regard fixe et dur, d’autres sont quelquefois souriantes et peureuses, toujours méfiantes, aucune ne se plaint, de toute manière elles ne pleurent plus.

 

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     Mercredi 6 octobre 2010

 

"Au Nord-Kivu, l'impunité favorise la banalisation des viols"

Par Marie Simon, publié le 25/11/2008 17:36 - mis à jour le 26/11/2008 10:46

A l'occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce mardi, Amnesty International veut mettre en lumière le cas des femmes du Nord-Kivu. Où le viol constitue une arme de guerre qui se banalise, déplore Carmen Gordon, porte-parole de l'ONG, interrogée par LEXPRESS.fr.

REUTERS/Finbarr O'Reilly

Dans les camps de personnes déplacées du Nord-Kivu, beaucoup de femmes sont seules, vulnérables... Ici à Kiwanja, à 70 km de Goma, le 11 novembre, une femme attend des nouvelles de ses fils.

 

Un rapport d'Amnesty International, publié ce mardi, tire la sonnette d'alarme au sujet des violences faites aux femmes du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Vos chiffres et les témoignages recueillis, édifiants, datent du début de l'année. Avec la reprise des affrontements, notamment dans l'est du pays, avez-vous des informations récentes sur le sort des femmes dans ce conflit?

Nous craignons bien sûr que la situation ne se soit encore aggravée. Nos chercheurs sont repartis là-bas mais ne nous ont pas encore transmis de données. Des statistiques qui seront, de toute façon, non exhaustives, car toutes les violences de ce type ne sont pas recensées.

Des engagements ont pourtant été pris pour protéger les civils et notamment les femmes.

L' "Acte d'engagement" signé le 23 janvier oblige le gouvernement et les rebelles à mettre fin à ces agissements ainsi qu'au recrutement des enfants soldats. Le gouvernement doit aussi respecter les traités internationaux relatifs aux droits humains qu'il a ratifiés. Et le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné à l'unanimité le viol utilisé comme arme de guerre, dans la résolution 1820 en juin dernier... Mais cela n'a rien changé.

 

Viols et recrutements d'enfants se multiplient

Une autre ONG, World Vision, alerte la communauté internationale au sujet des violences faites aux femmes et des recrutements d'enfants "qui se sont accélérés avec la reprise des combats".

 

De quoi font état les témoignages des femmes qui ont subi ces violences?

De viols individuels et collectifs par des soldats ou des rebelles, d'hommes menacés et obligés de violer des femmes, parfois en public, dans des villages, sous les yeux des enfants. Ou encore d'enlèvements qui conduisent des femmes et des enfants tout droit à l'esclavage sexuel, au beau milieu de la forêt.

Les séquelles sont très graves. Physiques d'abord: certaines femmes ont l'appareil génital détruit, notamment parce qu'on a utilisé des armes pour les violer, d'autres sont contaminées par le VIH. Et puis psychologiques: ces hommes violent en toute impunité et, même s'ils sont ponctuellement punis, leurs victimes peuvent les croiser de nouveau dans les villages.

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REUTERS/James Akena 

Des victimes de violences sexuelles écoutent attentivement le discours d'un humanitaire venu à l'hôpital Panzi de Bukavu, au Sud-Kivu, le 6 septembre 2007. Toutes ne peuvent malheureusement pas accéder à ces infrastructures rares en RDC.

 

En plein conflit, quels sont leurs recours, en termes de soins médicaux mais aussi de justice?

Elles sont seules! La RDC n'a pas les hôpitaux ou les centres de soins qu'il faut et peu d'entre elles y ont accès, à condition qu'elles puissent se déplacer. Quelques ONG ont des centres mobiles mais cela ne suffit pas. Quant au système judiciaire, il est défaillant. Peu de femmes osent parler et porter plainte. Tout est là pour instaurer une culture d'impunité autour des violences infligées aux femmes... ce qui favorise leur banalisation.

Leur banalisation, c'est-à-dire?

Toutes les parties du conflit commettent ces exactions. Les soldats de l'armée régulière, les rebelles de Laurent Nkunda, les Maï-Maï... mais aussi les civils. Plus de la moitié des viols déclarés au début de l'année ont ainsi été commis par des civils.

Que fait la Monuc, la force de l'ONU dont la première mission est de protéger la population?

Ce qu'elle peut... Elle n'a pas assez de troupes et ne peut pas être là où on a besoin d'elle. Elle souffre aussi d'un problème de gouvernance: les troupes pakistanaises ou indiennes ont tendance à obéir au commandement de leur pays plutôt qu'à celui de la Monuc.

Une fois ce constat terrible établi, que demande Amnesty International?

Le renforcement de la Monuc pour protéger la population civile, ce que doit aussi faire le gouvernement, face à ces atrocités. Sans sécurité, la paix et la reconstruction sont impossibles.

 

femmes Nord-Kivu

  femmes déplacées - Nord-Kivu

photo Dominique BAUMONT

 

 

 

 

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 10:12

 

Dans "Le Monde" daté du 4 octobre. 

Le monde compte de plus en plus de réfugiés "quasi permanents"

LEMONDE.FR avec AFP | 04.10.10 |

 

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une femme propose des parfums dans un camp de réfugiés

Les conflits persistants dans le monde, comme en Somalie ou en Afghanistan, créent de plus en plus de réfugiés "quasi permanents" parmi les 43 millions de déracinés. Lundi 4 octobre, le directeur du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a tiré la sonnette d'alarme, faisant valoir que 2009 avait été la pire année jamais enregistrée depuis vingt ans en terme de retour de réfugiés dans leur pays d'origine. Seuls quelque 250 000 réfugiés ont ainsi pu rentrer chez eux en 2009, soit le quart des moyennes annuelles de ces dix dernières années.

 

"Nous assistons à la constitution d'un certain nombre de populations réfugiées mondiales", a regretté M. Guterres, attribuant cette situation au "caractère évolutif et de plus en plus insoluble" des conflits, qui rend plus "difficiles l'établissement et le maintien de la paix".

Par exemple, seuls 61 des quelque 678 000 réfugiés somaliens ont retrouvé leur domicile en 2009, alors qu'ils avaient été plus de 51 000 en 2001. Le pays connaît par ailleurs une situation particulièrement dramatique avec 1,5 million de personnes déplacées sur son territoire. "Je ne pense pas qu'il y ait un groupe de réfugiés aussi systématiquement rejeté, stigmatisé et discriminé", a insisté M. Guterres.

Le HCR dénombre par ailleurs 1,7 million de réfugiés afghans au Pakistan, un autre million en Iran, tandis que de nombreux autres sont dispersés dans 69 pays de la planète après près de trente ans de conflits armés dans le pays. Quelque 5 millions de personnes ont malgré tout réussi à retourner chez eux depuis 2002.

 

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  camps de déplacés au Nord-Kivu - République Démocratique du Congo

 

 

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 10:24

 

 

transport en commun - Centrafrique

 

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“Le monde est un livre, et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page.”

Saint-Augustin



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2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 09:59

 

On a vu que l’animisme consistait à attribuer une âme à tout : objets, éléments de nature, phénomènes, etc… Tout fait donc l’objet de culte soit  parce-que le lieu est la résidence d’un Dieu soit parce-que « il est un centre de communication des forces vitales ou comme réalité vivante qu’il faut se concilier, soit comme symbole de la transcendance divine ».

C’est le sens de cette magnifique prière à la nouvelle lune chez les Mensa.

 

Sois pour nous une lune de joie et de bonheur

Que le jeune homme se fortifie et que l’adulte conserve sa force.

Que la jeune femme enceinte accouche.

Et que celle qui a accouché puisse nourrir son enfant.

Que l’étranger arrive au terme de son voyage et que les habitants

Demeurent en sécurité dans leurs maisons.

Que le bétail qui paît au pâturage rentre heureusement.

Sois une lune de récolte et de veaux.

Sois une lune rafraîchissante et de bonne santé.

  

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baobabs à la lune

 

 

 

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